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La Loire au cours du temps

L’Homme tire profit des bords de Loire depuis l’Antiquité précoce. Les bienfaits prodigués par le fleuve au cours de l’Histoire revêtent de nombreux aspects (source de nourriture, bois de chauffage, pâturages, tannerie,  …), lesquels se répercutent sur l’aspect des paysages ligériens. Ce sont les représentations du fleuve datant du début du XVIIIè siècle (gravures, peintures paysagères, …) qui les premières rendent compte visuellement à travers l’espace des services accordés par la Loire.

Le fleuve - parallèlement aux communautés humaines dont il a accompagné le développement - a donc lui même endossé de nombreux visages. Plusieurs études (La Fabrique du Lieu, 2014) démontrent par le biais des représentations artistiques la lente transformation de la Loire. Ce notamment depuis le XIXè siècle. L’ancienneté des cartes, cartes postales et autres estampes ne permet pas toujours de juger le changement accompli de manière parfaitement rigoureuse. Leurs confrontations avec des photographies actuelles demeure toutefois un moyen satisfaisant de mesurer l’évolution des paysages ligériens. Evolution qui s'opère au gré des besoins des hommes.

 

Loire pâturée et Loire Sauvage, 1887 et 2018

Loire pâturée et Loire Sauvage, 1887 et 2018

Source : Archive Départementales 37 et O. Muller

A l’aube du XXème siècle, les berges de la Loire demeurent bien plus dégagées et austères qu’aujourd’hui. Elles sont alors essentiellement utilisées pour le pâturage. Certaines îles, accessibles à gué, servaient également de prairies. Tous ces espaces étaient dépourvus de végétation haute, le passage régulier et pluricentenaire du bétail empêchant le développement pérenne des plants.

Vues des quais de la Loire, 1907 et 2018

Vues des quais de la Loire, 1907 et 2018

Source : Archive Départementales 37 et O. Muller

Les paysages ligériens évoluent de concert avec les usages du fleuve. Avec l’arrêt progressif de l’activité pastorale, la végétation arbustive s’empare progressivement des berges et des îles. Il n’est pas rare en outre de voir apparaître ci et là la forêt alluviale. Des espèces d’érables, de saules, de chênes ou de frênes marquent désormais les bords du fleuve. Aujourd’hui, d’autres activités ont remplacé les troupeaux d’autant (promenades, cyclisme, tourisme…), et une muraille verte ceint maintenant les frontières de la Loire.

Levée de la Loire, la Ville aux Dames, 1905 et 2018

Levée de la Loire, la Ville aux Dames, 1905 et 2018

Source : Archive Départementales 37 et O. Muller

A la Ville-au-Dames, la végétation arbustive était absente du paysage ligérien il y a deux siècles, laissant voir au loin la cathédrale de Tours. Mais de nos jours, la flore a repris ses droits, n’épargnant que la levée entretenue pour garantir la sécurité des terres et des voies de circulation. L’urbanisation des berges et le boom touristique ont néanmoins profondemment transformer l’environnement ligérien. En effet, les pouvoirs publics ambitionnent de transformer les rives en lieu de repos et de loisirs. Ainsi, promenades, bancs publics, aires de jeux et pistes cyclables envahissent les berges du fleuve, ouvrant ainsi son accès aux citadins, mais en dénaturant davantage les paysages ligériens.

Bondésir, Montlouis-sur-Loire, début du XXe S. et 2018

Bondésir, Montlouis-sur-Loire, début du XXe S. et 2018

Source : : Archive Départementales 37 et O. Muller

Comme de nombreux cours d’eau, la Loire moyenne s’est incisée au fil des années. Ce phénomène est dû aux activités humaines telles que l'extraction de matériaux dans le lit mineur du fleuve après-guerre, les ouvrages de navigation concentrant les écoulements , les barrages bloquant le flux ou encore l’endiguement augmentant les hauteurs d’eau dans le lit mineur. Des sédiments se sont ainsi déposés aux abords des berges qui, aujourd’hui laissent place à la végétation.

  • Loire pâturée et Loire Sauvage, 1887 et 2018

    Loire pâturée et Loire Sauvage, 1887 et 2018

    Source : Archive Départementales 37 et O. Muller

    A l’aube du XXème siècle, les berges de la Loire demeurent bien plus dégagées et austères qu’aujourd’hui. Elles sont alors essentiellement utilisées pour le pâturage. Certaines îles, accessibles à gué, servaient également de prairies. Tous ces espaces étaient dépourvus de végétation haute, le passage régulier et pluricentenaire du bétail empêchant le développement pérenne des plants.

  • Vues des quais de la Loire, 1907 et 2018

    Vues des quais de la Loire, 1907 et 2018

    Source : Archive Départementales 37 et O. Muller

    Les paysages ligériens évoluent de concert avec les usages du fleuve. Avec l’arrêt progressif de l’activité pastorale, la végétation arbustive s’empare progressivement des berges et des îles. Il n’est pas rare en outre de voir apparaître ci et là la forêt alluviale. Des espèces d’érables, de saules, de chênes ou de frênes marquent désormais les bords du fleuve. Aujourd’hui, d’autres activités ont remplacé les troupeaux d’autant (promenades, cyclisme, tourisme…), et une muraille verte ceint maintenant les frontières de la Loire.

  • Levée de la Loire, la Ville aux Dames, 1905 et 2018

    Levée de la Loire, la Ville aux Dames, 1905 et 2018

    Source : Archive Départementales 37 et O. Muller

    A la Ville-au-Dames, la végétation arbustive était absente du paysage ligérien il y a deux siècles, laissant voir au loin la cathédrale de Tours. Mais de nos jours, la flore a repris ses droits, n’épargnant que la levée entretenue pour garantir la sécurité des terres et des voies de circulation. L’urbanisation des berges et le boom touristique ont néanmoins profondemment transformer l’environnement ligérien. En effet, les pouvoirs publics ambitionnent de transformer les rives en lieu de repos et de loisirs. Ainsi, promenades, bancs publics, aires de jeux et pistes cyclables envahissent les berges du fleuve, ouvrant ainsi son accès aux citadins, mais en dénaturant davantage les paysages ligériens.

  • Bondésir, Montlouis-sur-Loire, début du XXe S. et 2018

    Bondésir, Montlouis-sur-Loire, début du XXe S. et 2018

    Source : : Archive Départementales 37 et O. Muller

    Comme de nombreux cours d’eau, la Loire moyenne s’est incisée au fil des années. Ce phénomène est dû aux activités humaines telles que l'extraction de matériaux dans le lit mineur du fleuve après-guerre, les ouvrages de navigation concentrant les écoulements , les barrages bloquant le flux ou encore l’endiguement augmentant les hauteurs d’eau dans le lit mineur. Des sédiments se sont ainsi déposés aux abords des berges qui, aujourd’hui laissent place à la végétation.

     

     

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