“De grands barrages sortent également de terre après guerre (1957-1978) aux abords de Roanne pour domestiquer les flots au service de la population et de ses usages”

 À partir de la fin du 18ème siècle, le courant hygiénique prend de l’ampleur en France c’est le temps de l’eau maîtrisée. En effet, les techniques d’ingénierie urbaine se développent et la ville se coupe petit à petit de ses cours d’eau : elle cherche à les maîtriser. Cependant, cette tendance est en déclin. Un tournant environnemental se fait en France entre 1985 à 1994. Le décret de 1931 stipulant que les captages des eaux de la Loire se fait au profit de Paris provoque un mécontentement de la population ligérienne. De plus, dans les années 1960 les pouvoirs publics, confrontés à de nouveaux problèmes et notamment la nécessité de refroidir les centrales nucléaires en construction ou projetées sur la Loire moyenne, prennent conscience de la nécessité d’un aménagement concerté du bassin ligérien. Ainsi, en 1994 le Plan Loire Grandeur Nature est mis en place amorçant le démantèlement et l’arrêt de construction de nouveaux barrages sur la Loire et le Cher. À partir des années 1990, les aménagements lourds ne sont plus autorisés sur la Loire. 

“Depuis le début des années 1990, la Loire n’a plus connu d’aménagements lourds”

• Grangent en aval d'Aurec-sur-Loire (Haute-Loire) et en amont de Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) 
  

Dans les années 50, afin de répondre à la demande croissante en énergie de la région stéphanoise sur les gorges de la Loire l’implantation d’un barrage à Grangent a été décidé. La construction démarre en 1955 et s’achèvera en 1957 avec sa mise en eau.

• St Etienne de Vigan dans le département de la Haute Loire situé sur l'Allier entre la Haute-Loire et la Lozère : c'est avec le barrage de Maisons-Rouges, le premier barrage notable détruit intentionnellement en France.