- L’agglomération tourangelle est soumise à un risque d’inondation important du fait de sa situation particulière, à la confluence de la Loire et du Cher. Sa partie ouest, et notamment la commune de La Riche, est particulièrement exposée.

- Si la ville n’a jamais cessé de s’étendre, l’urbanisation du territoire s’est véritablement accélérée depuis les années 1980. En effet, l’agglomération a connu une croissance démographique importante puisque la population tourangelle a augmenté de 23% et celle des communes périurbaines de 89% entre 1982 et 1999, entraînant une densification et un étalement urbain considérables. La majorité du territoire se trouvant en zone inondable, Tours présente ainsi un taux d’urbanisation en zone inondable bien plus élevé que les autres villes traversées par la Loire, notamment Nantes, Angers, Blois ou encore Orléans.

- En 2001, un premier Plan de Prévention des Risques d’Inondation est mis en place, qui qualifie de faible les risques dans les quartiers de Tours. La densification urbaine se poursuit donc sur le territoire, et le risque semble être sous-estimé. La contrainte qui interdit la construction au-dessus des ruisseaux souterrains n’est plus prise en compte (revérifier l’info). De nouveaux quartiers sont implantés, notamment les Rives du Cher, les Fontaines et les Deux Lions, situés sur les bords du Cher.

- En 2009, l’apparition du SDAGE, qui préconise notamment de ne pas augmenter significativement la population exposée au risque d’inondation, amorce un changement dans la façon d’aménager la ville. Cependant, la prise de conscience du risque semble vraiment s’opérer avec la révision du PPRi, qui a lieu en 2012. Ce nouveau PPRi combine les aléas de la montée des eaux (hauteur des eaux et vitesse d’écoulement) au Plan d’Occupation des Sols pour déterminer les zones à risque. Les secteurs d’aléa faible ou moyen deviennent ainsi des zones à aléa fort, voire très fort, et il apparaît que la plupart des quartiers de Tours pourraient être noyés sous 2 mètres d’eau en cas d’inondation.

- Suite au nouveau PPRi, le nombre de permis de construire se réduit, et certaines communes, telles que Berthenay, instaurent même l’inconstructibilité en zone inondable. Les politiques publiques respectent la préconisation du PPRi de limiter l’urbanisation à l’enveloppe actuelle et de ne pas augmenter globalement le nombre d’habitants dans les zones à risque alors que jusque là, la poursuite de l’urbanisation ne faisait pas de distinction entre les zones inondables et non inondables.