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Pollution lumineuse

En survolant les différents points de cette image, tu trouveras des informations sur le domaine de la pollution lumineuse. Celle-ci représente la version "Polluée" dans laquelle la lumière artificielle est utilisée de manière exagérée. Au-dessus de l'image tu peux passer à la version "Idéale" où l'éclairage est limité et bien réalisé. La pollution lumineuse est quasi-inexistante.

Un budget éclairé

Éclairer des rues désertes ça coûte cher aussi bien pour les administrés que pour l’environnement.

En 2011, le budget éclairage public représentait 41% des dépenses d’électricité des collectivités locales. La facture s'élevait à 24€ par habitant par an en 2011. Avec la hausse du coût de l’électricité qui continue depuis le début des années 2000 (2% par an en moyenne) ce budget est amené à augmenter.

Le bilan des émissions de gaz à effet de serre n’est également pas neutre. L’énergie nécessaire à l’éclairage urbain ainsi que le remplacement et l’entretien des différents points lumineux ont un coût environnemental aujourd’hui rarement mesuré.
Des économies d’énergie sont possibles en baissant la puissance des luminaires ou en utilisant la télégestion de l’éclairage public. Ces solutions permettent de baisser la facture d’électricité et également l’impact de l’éclairage public sur l’environnement.

Pour aller plus loin : Web, Document

Eclairage contre cambriolage

Un argument régulièrement avancé pour maintenir l’éclairage nocturne est celui de la sécurité.

Plus de cambriolage avec moins d’éclairage ?

L’idée est très répandue pourtant 80% des cambriolages ont lieu en plein jour et 80% ont également lieu en ville.. Seuls 20% des cambriolages ont lieu la nuit et dans des endroits majoritairement éclairés. L’éclairage nocturne n’est donc pas réellement utile. Cela est d’autant plus vrai qu’un cambrioleur dans une nuit noire devra nécessairement s’éclairer et se fera ainsi repérer facilement. Hors des zones centrales, carrefours dangereux ou très fréquentés, l’éclairage nocturne pourrait donc être limité dans la deuxième partie de la nuit.



Pour aller plus loin : Web, Document, Presse

Limiter l'éclairage sur une partie de la nuit

Près de 12 000 communes en France ont fait le choix de réduire ou de complètement éteindre l’éclairage public durant une partie de la nuit. C’est le cas surtout de petites communes.

Cela permet des économies importantes pour les communes qui peuvent ainsi utiliser cet argent pour rénover ou remplacer les luminaires les plus anciens. Cela permet également aux villes de se mettre en conformité avec le Grenelle de l’environnement. D’après cette loi, les nuisances lumineuses ne doivent pas être réduites qu’à une question d’économie d’énergie.

La loi inclut également un volet sur la prévention, la suppression ou la limitation “des émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystème”. En Indre et Loire la commune de Loches a mis en place une politique de limitation de l’éclairage.


Pour aller plus loin : Presse

Des luminaires qui n'éclairent que le sol

Comment limiter la pollution lumineuse ? Une première étape est de bien choisir les luminaires utilisés. Il faut qu’ils éclairent le sol et uniquement le sol. Petite revue des bons et mauvais exemples :

La lumière ne s'arrête pas aux frontières

À la différence du nuage de Tchernobyl, la pollution lumineuse ne s’arrête pas aux frontières.

Ainsi les choix d’éclairages d’une commune peuvent impacter toutes les communes avoisinantes : la lumière se diffuse.

Les politiques de maîtrise de l’éclairage doivent donc se faire à l’échelle des agglomérations.


Le Halo lumineux  d’une ville peut se distinguer à plusieurs dizaines de kilomètres

Villes et villages étoilés

À l’image des villes et villages fleuris il existe depuis 2009 un label national “Villes et villages étoilés”. 570 communes de France Métropolitaine et d’Outre Mer ont été récompensées.

Ce label récompense les communes qui prennent en compte l’environnement nocturne dans leur politique d’éclairage extérieur. Pour l’édition 2017, 581 nouvelles communes se sont inscrites pour obtenir ce label. Les résultats seront connus courant 2018.

En Indre et Loire au moins trois communes ont obtenu ce label : Avoine, Bourgueil et Ballan-Miré.



Pour aller plus loin : Web, Document 1, Document 2
  • Un budget éclairé

    Éclairer des rues désertes ça coûte cher aussi bien pour les administrés que pour l’environnement.

    En 2011, le budget éclairage public représentait 41% des dépenses d’électricité des collectivités locales. La facture s'élevait à 24€ par habitant par an en 2011. Avec la hausse du coût de l’électricité qui continue depuis le début des années 2000 (2% par an en moyenne) ce budget est amené à augmenter.

    Le bilan des émissions de gaz à effet de serre n’est également pas neutre. L’énergie nécessaire à l’éclairage urbain ainsi que le remplacement et l’entretien des différents points lumineux ont un coût environnemental aujourd’hui rarement mesuré.
    Des économies d’énergie sont possibles en baissant la puissance des luminaires ou en utilisant la télégestion de l’éclairage public. Ces solutions permettent de baisser la facture d’électricité et également l’impact de l’éclairage public sur l’environnement.

    Pour aller plus loin : Web, Document
  • Eclairage contre cambriolage

    Un argument régulièrement avancé pour maintenir l’éclairage nocturne est celui de la sécurité.

    Plus de cambriolage avec moins d’éclairage ?

    L’idée est très répandue pourtant 80% des cambriolages ont lieu en plein jour et 80% ont également lieu en ville.. Seuls 20% des cambriolages ont lieu la nuit et dans des endroits majoritairement éclairés. L’éclairage nocturne n’est donc pas réellement utile. Cela est d’autant plus vrai qu’un cambrioleur dans une nuit noire devra nécessairement s’éclairer et se fera ainsi repérer facilement. Hors des zones centrales, carrefours dangereux ou très fréquentés, l’éclairage nocturne pourrait donc être limité dans la deuxième partie de la nuit.



    Pour aller plus loin : Web, Document, Presse
  • Limiter l'éclairage sur une partie de la nuit

    Près de 12 000 communes en France ont fait le choix de réduire ou de complètement éteindre l’éclairage public durant une partie de la nuit. C’est le cas surtout de petites communes.

    Cela permet des économies importantes pour les communes qui peuvent ainsi utiliser cet argent pour rénover ou remplacer les luminaires les plus anciens. Cela permet également aux villes de se mettre en conformité avec le Grenelle de l’environnement. D’après cette loi, les nuisances lumineuses ne doivent pas être réduites qu’à une question d’économie d’énergie.

    La loi inclut également un volet sur la prévention, la suppression ou la limitation “des émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystème”. En Indre et Loire la commune de Loches a mis en place une politique de limitation de l’éclairage.


    Pour aller plus loin : Presse
  • Des luminaires qui n'éclairent que le sol

    Comment limiter la pollution lumineuse ? Une première étape est de bien choisir les luminaires utilisés. Il faut qu’ils éclairent le sol et uniquement le sol. Petite revue des bons et mauvais exemples :

  • La lumière ne s'arrête pas aux frontières

    À la différence du nuage de Tchernobyl, la pollution lumineuse ne s’arrête pas aux frontières.

    Ainsi les choix d’éclairages d’une commune peuvent impacter toutes les communes avoisinantes : la lumière se diffuse.

    Les politiques de maîtrise de l’éclairage doivent donc se faire à l’échelle des agglomérations.


    Le Halo lumineux  d’une ville peut se distinguer à plusieurs dizaines de kilomètres
  • Villes et villages étoilés

    À l’image des villes et villages fleuris il existe depuis 2009 un label national “Villes et villages étoilés”. 570 communes de France Métropolitaine et d’Outre Mer ont été récompensées.

    Ce label récompense les communes qui prennent en compte l’environnement nocturne dans leur politique d’éclairage extérieur. Pour l’édition 2017, 581 nouvelles communes se sont inscrites pour obtenir ce label. Les résultats seront connus courant 2018.

    En Indre et Loire au moins trois communes ont obtenu ce label : Avoine, Bourgueil et Ballan-Miré.



    Pour aller plus loin : Web, Document 1, Document 2

    Lumière naturelle et cycle naturel

    Dans le passé : Dans les villes, l’éclairage public la nuit est assez ancien. Les premières politiques en ce sens apparaissent au XIVème siècle à Paris. L’éclairage était alors assez sommaire et chaque habitant avait la charge d'une chandelle suspendue devant son habitation. Après les réverbères à huile, ceux fonctionnant au gaz, c’est l’invention des lampes électriques qui permet le développement de l’éclairage nocturne. Aujourd’hui, la France compte 11 Millions de points lumineux.

    Des conséquences sur le cycle naturel : la vie s’est construite sur l’alternance d’un cycle diurne et d’un cycle nocturne. Toutes les espèces ont donc adapté leur rythme en fonction de ces cycles. L’homme en quelques dizaines d’années a modifié cette alternance du jour et de la nuit par l’implantation de points lumineux un peu partout. Les écosystèmes sont directement impactés par ce changement et cela inclut aussi bien la faune que la flore. “La lumière artificielle exerce désormais une nouvelle pression sur l’environnement et la biodiversité.” (ANPCEN)

    Pour aller plus loin : Vidéo, Presse, Document

    La lumière comme barrière

    La lumière peut constituer une barrière et en particulier pour les espèces nocturnes. Celles-ci sont comme “bloquées” par les halos de lumières. Cela contribue à la fragmentation de l’habitat et empêche la faune de se déplacer librement.

    Sur la Loire, malgré son appellation de “dernier fleuve sauvage d’Europe”, on dénombre plus de 150 ponts. Ceux-ci sont de plus en plus éclairés afin de les mettre en valeurs aux yeux des promeneurs nocturnes. Ainsi, pour les différentes espèces du milieu, cela peut devenir une nouvelle barrière à franchir. Les poissons et notamment les poissons migrateurs sont particulièrement concernés.

    Pour aller plus loin : Presse

    La lumière "nuit" à la santé

    L’alternance naturelle du cycle diurne et du cycle nocturne est comme une horloge naturelle qui rythme la vie de tous les êtres vivants. L’homme ne fait pas exception à cette règle. L’introduction d’un éclairage nocturne perturbe aussi l’homme.

    L’homme a besoin de sommeil pour se régénérer et reposer ses cellules. Des études ont établi que la sécrétion d’une des hormones liée au sommeil (la mélatonine) pouvait être impactée par l’augmentation de l’éclairage artificiel. Ce dernier contribue à dérégler notre rythme naturel et par voie de conséquences notre nombre d’heures de sommeil.  

    Encore assez peu étudiée, la lumière bleue émise notamment par les LED est potentiellement dangereuse pour l’homme. L’INCERM pointe ainsi du doigt les conséquences d’une prolifération d’un tel type de lampe (en particulier lorsque leur intensité lumineuse est élevée comme pour l’éclairage public) sur la santé humaine.

    Pour aller plus loin : Web, Document

    Faire toute la lumière sur l’éclairage

    Eclairage rime-t-il avec gaspillage ?

    Ce qui est certain c’est que 30 à 40% de l’énergie utilisée pour l’éclairage public pourrait être économisée. Lampes de mauvaise qualité, lampes surpuissantes, lampes mal réglées ou vétustes… les raisons de ce gaspillage ne manquent pas.

    Ajoutons qu’aujourd’hui le bilan environnemental (émission de gaz à effet de serre, pollution, etc) de ce gaspillage est complétement inconnu.

    Lumière sur les déchets : éclairer nos villes produit aussi des déchets. Luminaires vétustes, lampes usagées, systèmes de commande… La mise en place, le remplacement et l’entretien de l’éclairage public produit de nombreux déchets. La solution ? Les LEDs… et bien oui et non. Si celles-ci sont moins énergivores et durent plus longtemps, on ne sait pas encore bien les recycler. Seules 1% d’entre-elles l’étaient en 2016.

    Pour aller plus loin : Document

    Les communes nous empêchent elles de voir la Lune ?

    Partout en France se développent des “plans lumière”. L’objectif est de mettre en valeur la ville la nuit en concevant un éclairage particulier notamment pour les monuments.

    À Tours, lors des discussions sur les orientations du budget 2018, 4 millions d’euros sont envisagés pour mettre la ville en lumière.

    Souvent l’éclairage de ces monuments est situé au sol. Cela éclaire donc … le ciel plutôt que le monument en lui même. Les plus impactés sont les astronomes, pour qui l’observation du ciel est devenue impossible en ville.  
    Les décisions des différentes communes ne nous empêcheront certes pas de voir la Lune. Pourtant, si l’éclairage public continue de progresser, il se pourrait bien que ce soit le dernier astre visible dans le ciel de nos villes alors qu’en campagne, loin de tout point lumineux, il est possible d’observer la voie lactée toute entière.

    Des nuits sans étoiles



    L’éclairage artificiel a un impact non négligeable sur l’observation du ciel. La carte ci-dessus expose le niveau de visibilité du ciel dans l’agglomération tourangelle. L’échelle ci-dessous traduit ce que chaque couleur implique en terme de visibilité.



    Pour aller plus loin : Web, Document

    Eclairage public, histoire de la pollution nocturne

    • Lumière naturelle et cycle naturel

      Dans le passé : Dans les villes, l’éclairage public la nuit est assez ancien. Les premières politiques en ce sens apparaissent au XIVème siècle à Paris. L’éclairage était alors assez sommaire et chaque habitant avait la charge d'une chandelle suspendue devant son habitation. Après les réverbères à huile, ceux fonctionnant au gaz, c’est l’invention des lampes électriques qui permet le développement de l’éclairage nocturne. Aujourd’hui, la France compte 11 Millions de points lumineux.

      Des conséquences sur le cycle naturel : la vie s’est construite sur l’alternance d’un cycle diurne et d’un cycle nocturne. Toutes les espèces ont donc adapté leur rythme en fonction de ces cycles. L’homme en quelques dizaines d’années a modifié cette alternance du jour et de la nuit par l’implantation de points lumineux un peu partout. Les écosystèmes sont directement impactés par ce changement et cela inclut aussi bien la faune que la flore. “La lumière artificielle exerce désormais une nouvelle pression sur l’environnement et la biodiversité.” (ANPCEN)

      Pour aller plus loin : Vidéo, Presse, Document
    • La lumière comme barrière

      La lumière peut constituer une barrière et en particulier pour les espèces nocturnes. Celles-ci sont comme “bloquées” par les halos de lumières. Cela contribue à la fragmentation de l’habitat et empêche la faune de se déplacer librement.

      Sur la Loire, malgré son appellation de “dernier fleuve sauvage d’Europe”, on dénombre plus de 150 ponts. Ceux-ci sont de plus en plus éclairés afin de les mettre en valeurs aux yeux des promeneurs nocturnes. Ainsi, pour les différentes espèces du milieu, cela peut devenir une nouvelle barrière à franchir. Les poissons et notamment les poissons migrateurs sont particulièrement concernés.

      Pour aller plus loin : Presse
    • La lumière "nuit" à la santé

      L’alternance naturelle du cycle diurne et du cycle nocturne est comme une horloge naturelle qui rythme la vie de tous les êtres vivants. L’homme ne fait pas exception à cette règle. L’introduction d’un éclairage nocturne perturbe aussi l’homme.

      L’homme a besoin de sommeil pour se régénérer et reposer ses cellules. Des études ont établi que la sécrétion d’une des hormones liée au sommeil (la mélatonine) pouvait être impactée par l’augmentation de l’éclairage artificiel. Ce dernier contribue à dérégler notre rythme naturel et par voie de conséquences notre nombre d’heures de sommeil.  

      Encore assez peu étudiée, la lumière bleue émise notamment par les LED est potentiellement dangereuse pour l’homme. L’INCERM pointe ainsi du doigt les conséquences d’une prolifération d’un tel type de lampe (en particulier lorsque leur intensité lumineuse est élevée comme pour l’éclairage public) sur la santé humaine.

      Pour aller plus loin : Web, Document
    • Faire toute la lumière sur l’éclairage

      Eclairage rime-t-il avec gaspillage ?

      Ce qui est certain c’est que 30 à 40% de l’énergie utilisée pour l’éclairage public pourrait être économisée. Lampes de mauvaise qualité, lampes surpuissantes, lampes mal réglées ou vétustes… les raisons de ce gaspillage ne manquent pas.

      Ajoutons qu’aujourd’hui le bilan environnemental (émission de gaz à effet de serre, pollution, etc) de ce gaspillage est complétement inconnu.

      Lumière sur les déchets : éclairer nos villes produit aussi des déchets. Luminaires vétustes, lampes usagées, systèmes de commande… La mise en place, le remplacement et l’entretien de l’éclairage public produit de nombreux déchets. La solution ? Les LEDs… et bien oui et non. Si celles-ci sont moins énergivores et durent plus longtemps, on ne sait pas encore bien les recycler. Seules 1% d’entre-elles l’étaient en 2016.

      Pour aller plus loin : Document
    • Les communes nous empêchent elles de voir la Lune ?

      Partout en France se développent des “plans lumière”. L’objectif est de mettre en valeur la ville la nuit en concevant un éclairage particulier notamment pour les monuments.

      À Tours, lors des discussions sur les orientations du budget 2018, 4 millions d’euros sont envisagés pour mettre la ville en lumière.

      Souvent l’éclairage de ces monuments est situé au sol. Cela éclaire donc … le ciel plutôt que le monument en lui même. Les plus impactés sont les astronomes, pour qui l’observation du ciel est devenue impossible en ville.  
      Les décisions des différentes communes ne nous empêcheront certes pas de voir la Lune. Pourtant, si l’éclairage public continue de progresser, il se pourrait bien que ce soit le dernier astre visible dans le ciel de nos villes alors qu’en campagne, loin de tout point lumineux, il est possible d’observer la voie lactée toute entière.
    • Des nuits sans étoiles



      L’éclairage artificiel a un impact non négligeable sur l’observation du ciel. La carte ci-dessus expose le niveau de visibilité du ciel dans l’agglomération tourangelle. L’échelle ci-dessous traduit ce que chaque couleur implique en terme de visibilité.



      Pour aller plus loin : Web, Document
    • Eclairage public, histoire de la pollution nocturne